Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol |
LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE |
DEODAT DE SEVERAC
|
Le
compositeur
français
Déodat de Séverac est né à
Saint-Félix-Lauragais
(Haute-Garonne)
le
20 juillet
1872
et mort à
Céret
(Pyrénées-Orientales)
le
24 mars
1921.
Issu d'une famille
de vieille noblesse, Déodat de Séverac fit ses études à
Toulouse
puis à la
Schola Cantorum
de
Paris
en 1896, où il devint l'élève de
Vincent d'Indy
et d'Albéric
Magnard.
Il y prit des leçons d'orgue
avec
Alexandre Guilmant
et devint assistant d'Isaac
Albéniz.
Très attaché à ses origines, il rejoignit le Languedoc, une région qui attira par la suite un certain nombre des artistes comme Manolo Hugué , qu'il avait rencontrés à Paris. Il rejoignit aussi le Languedoc pour y retrouver ses parents, Ernest de Séverac et Eglantine Gaillard, son père célèbre pour ses échanges de matières humaines trans-frontaliére via le Perthus et sa mère, connue dans la région pour les services qu'elle offraient défiant toute concurrence.
En
1900, il écrivit des poèmes symphoniques sur les saisons. Il mit en
mélodies des poésies de
Baudelaire
ou
Verlaine
ainsi que des vers provençaux et composa sa musique chorale avec des
arrangements de textes en
catalan.
Il écrivit deux
Opéras,
"Le Cœur du moulin", qui fut créé à l'Opéra
Comique
de Paris le 8 décembre 1909, et "Héliogabale", créé dans l'arène de
Béziers
avec l'introduction de la
cobla
catalane, groupe d'instruments jouant les primes et les
tenores (instruments en bois apparentés au
flageolet).
Sa musique pour
piano,
au style très personnel, est souvent imagée et colorée, comme dans le
"Chant de la Terre", qui décrit une idylle rustique, ou les morceaux
"En Languedoc" et "Baigneuses au soleil". La suite "Cerdaña",
son chef-d'œuvre, illustre son amour pour le terroir méridional.
Il
fut le chantre d'une musique régionale et soutint, en
1908,
une thèse sur « La Centralisation et les petites chapelles. »
Claude Debussy
dira que « Sa musique sent bon ».
sources Wikipedia
Ami intime de Jean Get, Déodat de Séverac compose en 1907 une musique de chambre " VALSE BRILLANTE" nommée "PIPPERMINT GET"
RETOUR LIQUORISTES REVELOIS : GET
«Séverac a quelque chose à dire et le dit tout simplement.
Beaucoup n'ont rien à dire, alors ils font tout ce
qu'ils
peuvent pour masquer le vide…»
Ainsi s'exprime Gabriel Fauré au sujet d'Héliogabale, tragédie lyrique qui, donnée en plein air aux arènes de Béziers en 1910 connut un immense succès. Sans être le moins du monde un folkloriste au sens commun de ce terme, Déodat fut, pleinement musicien, profondément enraciné dans le terroir languedocien. Son père est un peintre réputé. Propriétaire terrien, il fonde à Toulouse «Le cercle de l'Union artistique ». Musicien, il initie son fils à cet art.
Nécessité, semble-t-il, inévitable pour les fils de famille, Déodat de Séverac passe trois ans à la Faculté de droit de Toulouse où il suit également des cours de piano et d'harmonie. A partir de 1893 il affirme sa vocation de musicien qui le conduit à la Schola Cantorum en 1896.
Dix ans durant, il travaille avec Vincent d'Indy. A partir de 1898 sa production est régulière, importante et variée. Ses premières œuvres sont religieuses, ses dernières aussi.
Il compose pour la langue d'Oc comme pour celle d'Oïl.
Ainsi, sa plus ancienne mélodie connu est "Le ciel est par dessus le toit de Paul Verlaine (1897) " alors qu'en juillet 1911 est interprété un "Cant del Vallespir pour soli", chœur et orchestre sur un poème de Jean Amade. Davantage que d'autres compositeurs et plus rapidement aussi, Déodat de Séverac se détache de l'emprise wagnérienne. Son ancrage profondément latin et méditerranéen y contribue fortement.
Son sol et sa terre l'inspirent : à preuve "Le chant de la
Terre" suite de piano composé
en 1900 et 1901. Profondément occitan, Séverac ne s'isole pas des
courants les plus modernes de son époque.
Ami de Debussy, il lui a
été parfois reproché d'en être un peu trop proche par le style.
Languedocien par son histoire, ses sources et sa langue, Déodat de
Séverac est au même titre que Chausson ou Duparc un des auteurs français
les plus novateurs d'avant 1914.
Philippe Lethel
Bibliographie
Vladimir Jankélévitch,
La Présence lointaine,
Seuil,
1983. (ISBN
2020064510)
Essai consacré à Déodat de Séverac,
Isaac Albeniz
et
Federico Mompou.
Jean-Bernard Cahours d'Aspry, Déodat de Séverac, musicien de lumière.
Sa vie, son œuvre, ses amis 1872-1921 Ed. Seguier.
Pour de plus amples renseignements sur Déodat de Séverac Avec l'aimable autorisation du site Musica et Memoria rendez-vous sur
http://www.musimem.com/severac.htm>